dernier et inciter certains élèves à croire que les dangers du  tabac pour la santé sont exagérés (45-47). Les programmes efficaces de prévention  abordent les nombreux facteurs psychologiques liés à l'usage du tabac chez les enfants et les adolescents (48-51) :  Les conséquences physiologiques, esthétiques et sociales fâcheuses de l'usage du tabac, dans l'immédiat et à long terme -- Les programmes doivent aider les élèves à comprendre que l'usage du tabac peut diminuer la résistance  physique, tacher les dents, donner mauvaise haleine, imprégner les vêtements  d'une odeur déplaisante, aggraver l'asthme et susciter l'ostracisme de leurs  camarades non-fumeurs.   Les normes sociales en matière d'usage du tabac -- Les programmes doivent  faire appel à diverses techniques pédagogiques pour réduire l'acceptabilité sociale de l'usage du tabac, attirer l'attention sur les normes antitabac  existantes et aider les élèves à comprendre que la plupart des adolescents ne  fument pas.

         
Les raisons pour lesquelles les adolescents disent fumer

-- Les programmes doivent aider les élèves à comprendre que certains adolescents fument parce          qu'ils croient que cette manière d'agir les aidera à se faire accepter de leurs camarades, à avoir l'air adulte ou à lutter contre le stress. Les programmes doivent aider les élèves à trouver d'autres moyens, plus positifs, d'atteindre ces objectifs. Les influences sociales qui encouragent l'usage du tabac -- Les programmes  doivent enseigner aux élèves à reconnaître et à réfuter les messages de  promotion du tabac que leur transmettent les médias, les adultes et leurs camarades.  Les aptitudes comportementales permettant de résister aux influences sociales qui favorisent l'usage du tabac -- Les programmes doivent faire appel à l'instruction directe, à la simulation, à la répétition et au renforcement pour apprendre aux élèves à dire non et leur enseigner comment l'apprendre à autrui.  Les compétences personnelles et sociales générales -- Les programmes doivent aider les élèves à acquérir l'assurance ainsi que les aptitudes en matière de communication, de détermination d'objectifs et de résolution de problèmes qui pourront leur permettre d'éviter aussi bien l'usage du tabac qued'autres comportements constituant un risque pour la santé.

     Les programmes scolaires doivent aborder méthodiquement ces facteurs  psychologiques à un âge correspondant au stade approprié du développement. Il faut prévoir des concepts didactiques particuliers pour les élèves du début et de la  fin du primaire, du secondaire de premier cycle et du secondaire de deuxième cycle . Les écoles et les arrondissements scolaires locaux doivent examiner ces concepts à la lumière de leurs principes d'éducation et des besoins de leurs élèves afin de déterminer en quelle année ceux-ci doivent recevoir chaque type d'instruction.

     Recommandation n° 3 : Offrir de l'éducation préventive antitabac de la maternelle à la douzième année -- ce programme doit être particulièrement intensif à l'école  secondaire de premier cycle et renforcée au second cycle.

     Il faut donner de l'éducation préventive antitabac aux élèves de chaque classe, de la maternelle à la douzième (4). Étant donné que l'usage du tabac débute souvent de la sixième à la huitième, il faut prévoir des programmes plus intensifs à l'intention de ces classes (4-5). L'année d'admission à l'école secondaire de premier cycle est particulièrement importante, car les nouveaux entrent alors en contact avec des élèves plus âgés qui font une plus grande consommation de tabac. En l'absence d'un  renforcement constant tout au long du secondaire, le succès de la prévention antitabac se dissipe au fil du temps (52,53). Des études démontrent qu'une augmentation de l'intensité et de la durée de l'éducation préventive antitabac est  accompagnée d'une augmentation concomitante de l'efficacité (54-56).

     La plupart des preuves témoignant de l'efficacité de la prévention antitabac en milieu scolaire proviennent d'études sur des écoles où les cours donnés en classe portaient exclusivement sur l'usage du tabac. D'autres indices semblent indiquer que la prévention antitabac peut également s'avérer efficace lorsqu'elle est judicieusement  intégrée à des cours de nature plus générale visant à prévenir l'usage de la drogue et de l'alcool (57) ou à des cours complets d'hygiène (31). L'efficacité des activités préventives antitabac en milieu scolaire semble rehaussée par l'addition de  programmes

Suite