Aider à s'en débarrasser

Un engagement contre le Tabac

Une bonne observation du sommeil pour en prévenir les troubles. Dr Patrick Dupont

Il est reconnu dans de nombreuses études que les fumeurs ont un moins bon sommeil que les non fumeurs. Plus tardif, plus court, de moins bonne qualité et souvent associé à un ronflement.

L'arrêt du tabagisme peut également s'accompagner de perturbations du sommeil. Fréquents, ces troubles ont cependant des causes et des conséquences différentes.

L'effet du sevrage nicotinique
Plusieurs effets ont été observés pendant la période de sevrage nicotinique et étudiés dans les toutes premières semaines de celui-ci.
L'insomnie fait parti de ces symptômes d'après le DSM-IV ():

1. humeur dysphorique ou dépressive
2. insomnie
3. irritabilité, frustration, colère
4. anxiété
5. difficultés de concentration
6. fébrilité
7. diminution du rythme cardiaque
8. augmentation de l'appétit ou prise de poids

Lors de ce sevrage, on retrouve fréquemment une réduction du temps de sommeil d'environ 30 minutes, une augmentation du nombre et de la durée des éveils nocturnes, une réduction de la qualité du sommeil.  Les enregistrements EEG ont retrouvé une fragmentation du sommeil et une augmentation du nombre d'éveils après endormissement, et ce , dans la première semaine après sevrage. (1)

L'effet de l'administration nocturne de nicotine
La nicotine a une demi-vie d'environ 2h. Son administration par système transdermique sur 24h entraîne des taux plasmatiques supérieurs qu'avec la cigarette dans la deuxième partie de nuit. Elle peut être la cause de troubles du sommeil.
Les troubles du sommeil, lors de l'administration nocturne de nicotine sont fréquents, de 20 à 43 % suivant les études.
L'effet le plus spectaculaire est l'apparition de rêves intenses dont le fumeur a le souvenir au réveil ( rêves agréables, parfois cauchemars ).  Suivant diverses études, la fréquence de ces rêves varient de 10 à 30 %, et sont plus fréquents avec des doses élevées de substituts nicotiniques.
Les autres troubles décrits sont : endormissement normal, deuxième moitié de la nuit fragmentée avec courts éveils. La durée moyenne des nuits est plus courte.
Lors d'enregistrement EEG, on remarque un réveil matinal précoce, une diminution de la durée et du pourcentage du sommeil paradoxal de façon dose-dépendante.

En pratique :
Nous pouvons, schématiquement, individualiser 4 tableaux cliniques différents.
1. les troubles du sommeil du début de sevrage. (5 %)
2. les rêves isolés (2 %)
3. les troubles du sommeil dans une anxiété généralisée (4 %)
4. les troubles du sommeil du syndrome dépressif (6 %)

1.
les troubles du sommeil au début du sevrage